Pôle emploi sous-traite l’accompagnement d’un nombre important de demandeurs d’emploi. Une autre conception du reclassement des salariés
Pratique rentrée dans le mode de fonctionnement de l’opérateur public : la sous-traitance de l’accompagnement de certains demandeurs d’emploi. Et l’on connaît les budgets alloués!
Deux réflexions de professionnels qui, volontairement, ne répondent pas à ces appels d’offres.
D’abord, les salariés accompagnés par ces cabinets seraient, pour plus de la moitié, des chômeurs en difficulté qui ont décroché du marché du travail depuis plus d’un an. Or la plupart des cabinets qui ont répondu à cet appel d’offre ont l’expérience du reclassement de salariés qui viennent juste de subir un licenciement économique et qui sont encore dans une dynamique d’emploi et dans une proximité avec le monde du travail. Malheureusement, les salariés au chômage depuis plus d’un an ont, à l’évidence, besoin d’un autre type d’accompagnement qui, pour certains, est plus proche de la réinsertion que du reclassement (sinon, ils seraient, dans leur majorité, déjà reclassés). Reclassement et réinsertion ne sont pas le même métier. Et plus que vraisemblablement ce seront les mêmes « consultants » à qui l’on demandera de mener ces deux missions si différentes l’une de l’autre. Une question se pose alors quant à la « polyvalence » de ces intervenants, d’autant plus quand on connaît le profil, l’expérience et le niveau de rémunération de certains d’entre eux… Cette question sur la polyvalence des consultants en induit une seconde : quelle efficacité ? Une partie de la réponse a été livrée par une étude du Ministère du Travail et n’est clairement pas en faveur de cette formule.
Le second angle qui doit nous permettre d’apprécier cette situation est, prosaïquement, économique. 500 millions pour 320 000 demandeurs d’emploi (budget 2010-2011), cela représente moins de 1600 Euros pour l’accompagnement d’une personne. Si l’on considère une durée moyenne d’accompagnement de 6 mois (et probablement plus pour les chômeurs en difficulté), il faudra couvrir avec cette somme : toute la logistique (locaux, informatique, presse…), le salaire des consultants ainsi qu’un minimum de rentabilité pour les cabinets. Ou bien les consultants ne seront pas payés à un niveau raisonnable pour la polyvalence qui leur sera demandée, ou bien ils seront surchargés…avec comme conséquence un niveau de qualité faible.
Délibérément, Transition RH se situe dans une approche qualitative fondamentalement différente : un consultant qualifié, et certifié, pour un maximum de 30 personnes à accompagner et un contrôle qualité, tout au long de la démarche, auquel participent les salariés accompagnés et les commissions de suivi. Avec, depuis plus de 11 ans, un taux de solutions identifiées supérieur à 87%.
Nous ne faisons pas le même métier, ou ne le faisons pas de la même façon.
Cordialement.